Thursday 7 January 2016

PRENEZ SUR VOUS MON JOUG

Matt 11, 25-30
Nous savons tous que la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Des fardeaux nous en avons tous portés. Et parfois de très lourds. Je pense au fardeau du chômage, pour certains ; celui d'une maladie, pour d'autres ; le harcèlement sur le lieu du travail, les incompréhensions au sein de la famille, les soucis dans la relation avec les enfants, l'épreuve de la solitude, la trahison d'un ami, la calomnie, des choix difficiles à prendre...

Ce matin, la parole de Dieu utilise l’image du joug. Si l’on regarde attentivement cette image, un joug n’est pas un fardeau. En effet, la finalité du joug est d’aider les bêtes à tirer plus facilement leur charge, à tirer la charrue par exemple. Ce qui est intéressant dans ce passage, c'est que si nous restons dans cette symbolique du joug proposée par le Christ, alors nous pourrions représenter nos fardeaux par l'image de la ‘‘charrue''. Ainsi, en nous proposant son joug, Jésus ne nous débarrasse pas de nos fardeaux, mais il nous offre de l’aide pour soulager le port de ces fardeaux.

Ce passage nous invite à comprendre que nous avons et nous aurons toujours des fardeaux à porter dans la vie. L’essentiel c’est de choisir le vrai joug ; le joug léger. Parfois, face à des situations difficiles, nous choisissons des jougs qui ne sont pas vraiment adapté. Nous choisissons, par exemple, de garder sur nous le joug de la rancune, nous choisissons de nourrir le joug de la vengeance, nous choisissons de trainer le joug de la colère, de la violence ; ou encore, de laisser place au joug du découragement, de la tristesse, de la méfiance, voir de la culpabilité.

Il est vraiment important, ce matin, de prendre conscience de nos réactions face aux difficultés de la vie ; de comprendre que même si peut-être nous ne pouvons rien changer à l'épreuve que nous traversons, nous pouvons l’alléger par notre attitude intérieure. Quel joug choisissons-nous pour porter notre fardeau ? Le Christ nous dit ce matin : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos ».

Sur un bateau quelque part il était écrit : « Tu ne peux pas changer le vent, mais tu peux orienter tes voiles ! ». Avec cette phrase on peut comprendre que la vie nous réserve des vents parfois contraires. Mais plutôt que de s’opposer au vent il faut toujours réorienter les voiles. Ce que le Christ nous promet n'est pas une absence de vent, mais un soutient dans notre marche. A ce temps de noël, nous célébrons le mystère de notre salut. Ce mystère est accessible uniquement aux tout-petits c’est-à-dire à ceux et celles qui ne s’appuient pas seulement sur leurs propres forces, ceux et celles qui ne mettent par leur sécurité dans leur savoir humain, mais qui mettent leur foi dans le Seigneur. Par l’intercession de Saint André Bessette, que le Seigneur nous donne la grâce de l’humilité et de la petitesse.


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