Saturday 15 February 2014

EFFATA


 Marc 7, 31-37

Effata,  ouvre-toi. L’essentiel ce matin n’est pas du coté des gestes un peu étranges : deux doigts dans les oreilles, humecter la langue avec de la salive, pas très hygiénique ! –mais du coté du regard de Jésus. « Les yeux levés au ciel » pour bien nous faire entrevoir que la puissance de Dieu va se manifester.


 EFFATA : Ouvre-toi. Ces deux petits mots résument ce qu’est Jésus et tout ce qu’il a fait.  Ouvre-toi. C’est tout l’être et l’identité de Jésus qui se retrouvent dans ces mots.
Ouvre-toi : Voilà ce qui s’est produit dans la nuit de Noel. Le ciel s’ouvrit. La Parole est descendue vers nous.
Ouvre-toi : ce sont les mots qui inaugurent le commencement de la Bonne Nouvelle « Convertissez-vous ».
Ouvre-toi : c’est vrai sur la Croix où son cœur fut transpercé par une épée.


Ouvre-toi : des mots entendus au matin de Pâques qui ont ouvert le tombeau pour qu’il en sorte victorieux 


La vie nous est donnée pour que nous puisions apprendre à nous ouvrir, à entrer en relation avec nous-mêmes, avec les autres, avec Dieu. Et le chemin c’est avoir des oreilles pour entendre. Des mots pour le dire et le chanter.

Dès nos origines nos sommes capable d’enttendre Dieu. Appelé a entrer dans cette écoute qui nous divinise,nous éternise. Malheureusement nous prêtons l’oreille à ce qui nous sépare de Dieu, a ce qui nous ferme sur nous-mêmes.
Effata, Jésus l’a prononcé une fois sur un païen. Depuis qu’il est descendu dans les profondeurs de nos enfermements, il re-prononce sur chaque humain, croyant ou pas aujourd’hui, cet effata éternel qui ouvre à la vie. Sans cette « écoute» il devient presque impossible de développer cette capacité d’accueil mutuel qui est au cœur de toute vie religieuse. Impossible aussi de nous maintenir en état de veilleur attentif qui guette l’arrivée de Maître.

Effata. « Éveille-toi ; toi qui dors ». Effata, ouvrons nous pour nous écouter entre nous, nous donner la grâce de Dieu et éviter de tout ramener à nous-mêmes, à nos idées. C’est le chemin pour apprendre à écouter Dieu. Même ici le risque d’imposer nos manières de vivre, nos us et coutumes.

Effata à celui ci qui s’enferme dans sa solitude et qui porte toute souffrance avec rancœur, qui devient misérable et qui rend aussi les autres misérables. Effata à celui qui a déjà trop souffert, qui ne veut plus rien entendre parce trop souvent déçu.

Effata pour briser nos propres surdités. Oui, il y a des choses que nous ne voulons pas ou refusons d’entendre.  Sachons que c’est à travers nos confreres et consoeurs que nous entendons Dieu. Oui, nous pouvons aussi nous tenir hors d’écoute.

 « Prête l’oreille de ton cœur ».  Ce qui t’a amené ici dans cette vie religieuse, c’est « de prêter l’oreille de ton cœur » jusqu’à renoncer à ta propres volontés.  Ici tout l’espace existe pour n’être qu’écoute et Ouverture.

Effata parce que nous avons besoin d’entendre comme le dit la liturgie avant de communier : « dis seulement une parole et je serai guéri ». Effata à la nouveauté liturgique pour donner un souffle nouveau, pour respirer des gestes qui ont du sens parce qu’il n’est pas facile d’abandonner une « surdité commode».

Cet Effata est celui prononcé sur nous le jour de notre baptême. Il nous faut chaque jour l’accueillir pour qu’il ait en nous toute son efficacité. Pour que soient levé en nous les obstacles à devenir des êtres capables de Dieu.

 Au nom de Jésus, et je prononce pour vous encore une fois : Effata, que nos oreilles, nos cœurs, tout notre être s’ouvre aux merveilles de Dieu et que nous  nos bouches annoncent la louange du Seigneur.

 

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